Le Refuge de Sant Guillem de Combret
Situé dans la haute Vallée de la Comelada dans les Pyrénées Orientales, le Refuge de Sant Guillem vous accueille en hébergement et Restauration durant une des étapes randonnée du Tour du Canigó..
Entre le Refuge de Mariailles, le refuge des les Conquas et de Batère, le Refuge de Sant Guillem est une étape incontournable pour découvrir lors de votre randonnée le versant sud du Canigó Grand Site de France.
Période d’ouverture
Refuge gardé : du 15 avril au 30 octobre
Salle hors sac : hors saison de 10/12 places
Confort et services :
30/40 places – chambre familiale, dortoirs, douches, restaurant, espace bar, terrasse plein sud, local VTT, espace de stockage du matériel (chaussures, sacs,…), Salle hors sac hors saison.
Accueil équestre et stockage matériel. local VTT sécurisé.
Restauration
Sur place repas aux saveurs locales et paniers montagnard à emporter. Café-bar en salle ou en terrasse.
Haute qualité environnementale :
Bâtiment autonome en énergie renouvelable : chaudière à bois et capteurs thermiques pour la production de l’eau chaude et le chauffage par le sol, énergie photovoltaïque pour la production d’électricité, association du bois et de la pierre locale pour une isolation naturel renforcée, eau naturelle du Canigó.
Découverte de la nature :
En arrivant au refuge, vous pourrez parcourir un arboretum aux essences rares. Cet arboretum, planté il y a plus d’une cinquantaine d’années, avait pour but d’étudier les espèces qui s’acclimataient le mieux au climat pour repeupler le massif après la formidable crue de 1940. À quelques centaines de mètres de là, vous trouverez les berges du torrent impétueux de la Comelada qui prend sa source sur les flans du Puig dels Tès Vents.
Contact :
Téléphone : +33 (0)9 78 04 96 85
contact@refugesantguillem.com
www.refugesantguillem.com
Réservation en ligne :
L’ARBORETUM DE SANT GUILLEM
Situé à côté du refuge, l’arboretum de l’Office National des Forêts (ONF) s’étend sur une surface de 8 hectares. Il occupe la place des terres cultivées autrefois par les habitants du Mas de Sant Guillem. Seules les parcelles situées aux abords des passages conventionnés sont accessibles au public, c’est-à-dire, celles qui longent la piste conduisant au Col de la Roue et celles qui bordent le sentier menant au hameau la Llau, balisé en jaune (Promenade & Randonnée).
Autour de 1950, l’État veut reboiser le territoire mis à nu par l’exploitation minière. Les Eaux et Forêts, gestionnaires de la forêt domaniale du Haut-Vallespir, doivent planter des essences s’acclimatant vite et nécessitant peu d’entretien. L’arboretum est créé pour étudier l’adaptation sur le territoire de divers résineux et déterminer ceux qui conviennent le mieux à l’altitude (entre 1168m et 1256m), le climat (montagnard méditerranéen) et l’exposition du territoire (versant Sud du Canigó). Il regroupe une diversité génétique d’intérêt patrimonial. Les premières plantations, effectuées en 1955, se poursuivent jusqu’en 1994. La plupart sont réalisées entre 1955 et 1958. Depuis sa création, 66 espèces d’origines différentes, issues de 4 continents y sont introduites. Seul le continent océanique n’est pas représenté.
La futaie regroupe trois genres principaux de résineux (pins, sapins et épicéas) mais en inclut également d’autres (pinacées, séquoias, par exemple), tout comme quelques espèces de feuillus (Chêne Rouge, Tulipier de Virginie notamment). Au fil du temps, les plantations ont évolué différemment en fonction des espèces. Certaines se sont adaptées, d’autres ont disparu. Les essences y sont regroupées par genre. Pins, sapins, cèdres, épicéas et séquoias occupent les parcelles situées sous le refuge. Des mélèzes ainsi que d’autres types d’épicéas et de pins bordent la piste menant au Col de la Roue. Outre les 40 types de résineux exotiques, l’arboretum est également composé d’essences issues du département, tels des sapins pectinés originaires du Canigó ou des pins sylvestres provenant de la forêt de La Matte, située en Capcir (Matemale, Les Angles et Formiguères). Chaque parcelle inclut généralement une seule essence provenant d’une origine spécifique. Néanmoins, certaines font exception comme celle qui regroupe plusieurs pins et sapins greffés (C17) ou la parcelle qui rassemble sequoias, metasequoias et cèdres
LA CHAPELLE DE SANT GUILLEM
Inscrite au titre des Monuments Historiques le 4 octobre 2002, la Chapelle de Sant Guillem de Combret est mentionnée pour la première fois dans un texte du XIe siècle. Néanmoins, la forme trapézoïdale de son chevet est typique des chapelles préromanes du territoire, comme Sainte Marguerite du Col d’Ares (Prats de Mollo) ou Sainte Cécile de Cos (Le Tech), par exemple.
Selon la légende, Guillem, qui souhaitait vivre en ermite dans la haute Coumelade, affronta une terrible tempête provoquée par les sorcières installées sur le territoire. S’approchant de l’étang de la Coumelade, près de la Porteille des Tres Vents, il entendit les rugissements du dragon établi dans les eaux du Balaig, aux Cortalets. L’animal attaqua soudainement. Guillem riposta et le poursuivit jusqu’au Pic du Balaig où il lui assena un coup d’épée qui le fit basculer dans le précipice. Rapidement, la bravoure de Guillem fut connue dans tout le massif. Le nombre de ses visiteurs augmentant, Guillem décida, avec leur aide, de construire une chapelle pour pouvoir les accueillir. Le dragon, dit-on, se trouverait toujours au fond du précipice, piégé sous une congère. On entendrait encore ses rugissements les jours de forte tempête.
Saisie comme bien national à la Révolution, elle est achetée pour 240 francs aux enchères de Prats de Mollo le 4 février 1799. Le Mas de Sant Guillem et les terres sont vendus pour 31 000 francs. Aujourd’hui encore, la chapelle appartient à des propriétaires privés qui en ont protégé les objets. Certains, stockés au Centre de Conservation et de Restauration du Patrimoine (CCRP) du Conseil Département des Pyrénées-Orientales, sont aujourd’hui protégés au titre des Monuments Historiques. Ils sont visibles, à tour de rôle, lors de l’exposition « Trésors du Patrimoine Catalan », à Prats de Mollo. Outre la cloche en fer forgé du XIe-XIIe siècles et les nombreux objets de culte, la chapelle présentait deux précieux sacramentaires. Le premier manuscrit, du XIe siècle, se trouve actuellement à la Bibliothèque nationale de France. Le second, avec enluminures, est daté du XIIe. Il fait partie du fonds de la Médiathèque de Perpignan.
Originellement dédié à Sainte Marie-Madeleine, l’édifice prend le nom de Saint Guillem autour du XIIIe siècle. Deux pèlerinages y sont encore effectués : l’un autour du 28 mai (pour la Saint Guillaume) et l’autre le 22 juillet (à la Sainte Madeleine). L’ermitage mitoyen abritait notamment les pèlerins de Saint Michel de Cuxa à destination de Saint Jacques de Compostelle. Contournant le Canigó par l’Est, ils atteignaient Sant Guillem puis la vallée du Tech, en passant certainement par Sainte Cécile de Cos, et poursuivaient vers Sainte Marguerite du col d’Ares et Notre Dame du Coral, à Prats, avant de basculer en Espagne.